dimanche 2 août 2009

Ce qui va me manquer du Japon

(l'ordre dans lequel les idées apparaissent ne sont pas le résultat d'un classement d'importance...et la liste est loin d'être exhaustive)
  • les bruits de chasse d'eau pré-enregistrés dans les toilettes
  • la voix enregistrée qui répète d'une façon suraiguë "Roppongi, Roppongi!" une fois arrivée a ma station
  • ne rien comprendre a ce qui se passe autour de moi
  • manger des sushis délicieux à deux pas de chez moi
  • me balader le dimanche a Yoyogi, Harajuku puis Omotesando (ou l'inverse)
  • des toilettes propres a chaque station de métro et de train
  • me lever le dimanche matin pour faire un marche aux antiquités et dénicher une estampe ou un dessin sur rouleau dont je rêvais depuis toujours sans vraiment le savoir
  • visiter des temples et des jardins japonais somptueux
  • prendre des photos de fleurs avec successivement mon appareil photo numérique puis mon téléphone portable et ne pas détonner
  • le shabu-shabu dans mon resto fétiche d'Akasaka
  • la ponctualité et la fiabilité des trains et des métros
  • pouvoir rentrer a pas d'heure en toute sécurité


ce qui ne va pas me manquer

  • ne rien comprendre a ce qui se passe autour de moi
  • l'absence de noms de rues
  • la télé japonaise (de toutes façons je ne la regardais pas)
  • de payer une fortune pour manger une pomme
  • l'absence de vols low costs pour se deplacer dans et en dehors du pays
  • que les cinémas sortent les films alors que le monde entier les a déjà en dvd: normal, le film est sorti il y a plus de 6mois déjà
  • vivre sur une île et ne jamais voir la mer, encore moins m'y baigner

samedi 20 juin 2009

Havres de paix en plein coeur de Tokyo

Le compte a rebours a commencé et il me reste tant d'endroits à voir. Je gardais notamment une envie de découvrir de nouveaux jardins, qui sont en général une grande source de plaisir pour moi. Mes amies m'avaient conseillé le jardin Hama-rikyu, et sa maison de thé au milieu du lac. Ce qui est impressionnant c'est d'être entouré de grands buildings modernes, et pourtant se sentir quelques peu préservé de cette aggression citadine, omniprésente à Tokyo. Le petit pont menant à la maison de thé au milieu du lac présente un charme certain, mais je dois reconnaître que j'ai cependant été un peu déçue du jardin en lui-même (je n'ai pas essayé le thé, n'étant pas une grande fan du thé vert). Le jardin est grand, peut-être trop, et il n'offre pas de petits ambiances, de petits recoins sympathique où s'installer à l'ombre pour apprécier le paysage.

En ce sens il est diamétralement opposé au charmant Kiyosumi Koen, que l'on peut découvrir en poussant un peu plus loin sur la Oedo line.

Kiyosumi présente tous les éléments que j'aime retrouver dans un jardin japonais: des petites îles, des zones ombragées et des zones plus decouvertes. Des iso-watari, ces grosses pierres plates disposées dans l'eau et qui permettent de traverser certains endroits du lac. Des grosses carpes et des tortues, des canards, des buissons de plus ou moins grandes tailles... et surtout, clou du spectacle: un jardins d'iris ......


lundi 15 juin 2009

Journee a l'epoque d'Edo

J'approche de la fin de mon séjour au Japon, et mon angoisse est de ne pas en avoir assez profité. J'ai eu beau éplucher plus que scrupuleusement tous les guides et les sites internet a ma disposition, dont le précieux japan-guide, je réalisai il y a peu que j'étais sur le point de passer a cote de Kawagoe. Je ne prétends pas avoir visite tout le Japon (loin de là malheureusement, faute de temps et d'argent...), mais la moindre des choses me semble-t-il est d'explorer tous les sites présentant un quelconque intérêt historique, esthétique, culturel...que sais-je ! dans et aux alentours de Tokyo.

Et Kawagoe remplit largement ces critères. Cette petite ville présente de plus l'appréciable avantage d'etre a une trentaine de minutes de Tokyo en train. La porte a cote finalement!

Je vous fait languir: pourquoi Kawagoe?

Eh bien, car elle présente la particularité de posséder une rue complète de bâtiments en bois, typiques de l'époque d'Edo. En effet, a cette période les bâtiments étaient principalement construits en bois. On comprend facilement que peu aient survécus aux nombreux incendies, tremblements de terres, guerres etc...

La rue touristique de Kawagoe s'appelle Karazukuri en référence aux solides entrepôts (kura) construits a l'époque d'Edo, qui ont servis de modelé a ces bâtiments, magasins... De par son coût particulièrement élevé, ce style de bâtiment ne pouvait appartenir qu'à des personnes extrêmement aisées. La prospérité de Kawagoe a cette époque explique cette quantité relativement impressionnante de bbâtiments, qui abritent aujourd'hui diverses boutiques et restaurants. La balade est très plaisante, bien que la rue soit assez passante.

Il est d'ailleurs agréable de bifurquer et quitter l'artère principale pour se retrouver dans la rue des confiseurs, charmante ruelle a dédales ou enfants et parents s'empressent de goûter et d'acheter différentes confiseries....

lundi 1 juin 2009

Arashiyama


"World cultural heritage site" nous a indiqué un petit vieux japonais qui de façon assez surprenante, est venu spontanément nous parler, en anglais de surcroît, que nous attendions le bus n°11 pour nous rendre à Arashiyama. Le programme de ce dimanche à Kyoto était donc de se rapprocher encore plus de la nature, tout en poursuivant notre quête spirituelle.... enfin, notre visite de temples (et pour moi, surtout et avant tout, prendre l'air loin de Tokyo)!

Après un trajet de près de 45minutes, sur arrivons donc dans la petite ville d'Arashiyama, au coeur d'une région quelque peu vallonnée. Le bus nous dépose devant notre premier temple de la journée: Tenryu-ji. Nous entrons pour découvrir d'abord un petit jardin sec, puis contournons le temple pour nous émerveiller devant un jardin et son lac, dans lequel nagent d'énormes carpes. La sortie nord du parc nous conduit en plein coeur d'une forêt de bambou. C'est incroyables, c'est rafraîchissant, et leur hauteur nous fait tourner la tête. Si quelque-chose m'a bien dépaysée pendant ce week-end, c'est bien cet instant la. Nous poursuivons donc notre chemin. Nous croisons quelques pousse pousse a l'ancienne, des japonaises s'abritant du soleil avec leurs ombrelles,... le chemin que nous suivons est très bucolique, temples et boutiques ponctuent notre parcours. Puis les restaurants. Nous optons pour un restaurant de soba, qui propose notamment des soba au thé vert, très bonnes. Toutes les maisons sont des habitations traditionnelles japonaises, en bois, très jolies, et uniformes. Certaines (souvent converties en restaurant) ont un toit de chaume. Le torii rouge au bout de la route marque la fin de notre excursion. Nous avons marché près de 4heures, et pourtant cela m'a semble si court...
Encore !!



anecdote amusante: nous n'avons vu aucune geisha à Kyoto, mais Arashiyama nous a laissé cette opportunité....

Escapade à Kyoto

Un week-end a Kyoto c'est....

extrêmement frustrant, tant on aimerait y rester plus longtemps, mais également un pur plaisir.

C'est aussi pour les pauvres stagiaires que nous sommes 8heures de voyage dans le car le plus inconfortable que l'on puisse imaginer au Japon, bercé par la voix monotone et monocorde du chauffeur qui sans jamais respirer parle dans son micro réglé au volume maximal sans arrêt pendant 15minutes (chrono en main) à peine le moteur enclenché, s'interrompt exactement une minute pour ce qui je suppose est la traduction en anglais de ce qui vient d'etre dit, puis enchaine à nouveau quelques 5minutes de plus...On se demande si l'on pourra dormir à un moment. Car c'est une dure journée qui nous attend.

Mais le plaisir en est la récompense. Et l'on ne regrette pas.

On ne regrette pas d'arriver à 7h du matin devant la gare de Kyoto, sous le soleil déjà chaud, puis une fois notre ticket de bus acheté, se mettre à la recherche de l'auberge de jeunesse, astucieusement réservée dans le charmant quartier de Gion. (Merci Marine pour la recommendation!) http://www.hostelworld.com/availability.php/IchiEnSou-Guesthouse/Kyoto/26623

Nous deposons nos bagages puis partons à la découverte de la ville. Quelle sensation délicieuse d'avoir Kyoto pour soi, un samedi de mai, à 8h du matin. Le soleil qui n'était pas attendu pour le week-end nous fait même l'honneur de sa présence. Tout commence merveilleusement!

C'est ainsi que nous entreprenons ce qui s'avèrera être une longue et belle promenade. Nous commençons alors tranquillement par Yasaka Shrine, et pursuivons dans l'ensemble de temples et Torii. Les bonzes sont encore en train de préparer l'ouverture du temple et des différentes échoppes. Le parc Maruyama est charmant et tranquille. Cet endroit est le théâtre du fameux festival de Gion, au mois de juillet. Nous poursuivons vers le chemins des philosophes: Tetsugaku no michi. Notre but étant de remonter cette route parsemée de temples jusqu'au Ginkakuji (le temple d'Argent). Nous commençons donc par Konchi-in. Un petit etang et ses nénuphar, un jardin zen, ...et tout cela rien que pour nous. Suit Nanzen-ji, puis rapidement nous commençons à suivre un petit canal, à l'abri des bruits de la ville. On dit que les professeurs de philosophie, l'Ikutaro Nishida et le Hajime Kawakami, qui avaient l'habitude d'enseigner à l'université de Kyoto, ont marché le long de ce chemin Tetsugaku-aucun-Michi ou du chemin de la philosophie tout en contemplant silencieusement.

La balade est non ne peut plus agréable. Nous découvrons avec joie des temples plus ou moins petits, plus ou moins cachés. L'endroit doitêtre à couper le souffle pendant Hanami...

Honen-in était un peu étrange, un peu sauvage. Cela continue tranquillement. Quelques boutiques apparaissent çà et là sur le chemin.
A bout du canal, cela s'agite soudain. Nous revoilà dans la civilisation. Les touristes affluent, les voitures grondent! Nous somme en bas d'une ruelle, charmante au demeurant, mais extrêmement touristiques (donc commerçante) qui mène au Pavillon d'Argent.
Nous y sommes parvenus!!!



Une des clés d'un bon week-end, et de celui-là en particulier: la qualité des compagnons de voyage.Merci Tachfine et Philippe, vous avez parfaitement rempli ce rôle. J'espère que vous avez apprécié autant que moi!

mercredi 20 mai 2009

Sortez vos masques

Dans un pays ou le port du masque est de rigueur, pandémie ou pas, hiver comme été, on est un peu surpris d'être concernés par le phénomène de la "grippe porcine"
D'abord parce que dans la pensée générale, le Japon est avant tout une île. Comme si de nos jours cela signifiait encore quelque-chose.
Les journaux internationaux exposent depuis peu donc les photos de ces hommes d'affaires portant des masques en se rendant au travail. http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/portfolio/2009/05/19/grippe-a-au-japon-173-cas-confirmes_1195046_3216.html#ens_id=1185166

La belle affaire ! Il font ça toute l'année! Il serait plus inhabituel de photographier des "gaijin" se prêtant a la pratique nippone
cela dit, il est vrai que quelques mesures ont déjà été mises en place. Outre les divers messages de prévention diffuses par les ressources humaines et autres départements de communication des entreprises (qui restreignent notamment les voyages d'affaires vers les régions touchées, et mettent en quarantaine leurs employés de retour de pays tels que le Méxique), on trouve par exemple une incitation a se désinfecter les mains en toute occasion.
Ainsi, lors du tournoi de sumo qui a eu lieu a Tokyo pendant une quinzaine de jours, nous nous sommes vus obliges de nous désinfecter les mains avant d'entrer dans le stade (une excellente initiative selon moi, qui devrait perdurer au-dela du risque de pandémie) des distributeurs de désinfectant ont également été installes dans le hall du Ark Mori Building (c'est la tour dans laquelle je travaille dans le quartier d'Akasaka)

Reste cependant, mais ce n'est que mon point de vue, que les mesures semblent grandement reposer sur la bonne volonté des résidents du Japon, et sur leur auto-discipline.

samedi 16 mai 2009

Sumo

La sortie scolaire du samedi après-midi cette semaine a eu lieu à Ryogoku, au Kokugikan, le stade où se déroulent les matches de sumo. A Tokyo, ceux-ci ont lieu 3 fois par an: janvier, mai et septembre.

La cérémonie débute dès le matin à 8h30 avec les plus jeunes et moins expérimentés ("Jonokuchi"-"Makushita"), pour se finir à 18h avec les grands noms de la discipline.

Nous étions relativement bien placés, ce qui permet de suivre les matches avec plus d'interêt je pense, qu'à l'étage où l'on est certes mieux assis (enfin, assis sur des chaises), mais bien plus loin du ring. Nous étions donc placés sur des coussins au sol (on a vu plus confortable...)
Comme nous n'avions pas en tête de réperer les potentielles futures stars du sumo, nous sommes arrivés juste à temps pour les matches des seniors "Wakuuchi"

Il a déjà été question de la difficulté d'appréhender une autre culture. Les matches de Sumo en sont un des exemples frappants.

Il y a tout un cérémonial de danse, et autres rituels. Les lutteurs jettent ainsi du sel sur le ring. J'ai donc appris que le sel est dit posséder des vertus purificatrices. Les 2 lutteurs jettent ainsi du sel dans l'air pour purifier le ring tel un lieu sacré.

Si j'ai bien compris, ils tapent le ring du pied pour écraser les mauvais esprits et boivent de petites gorgées d'eau pour purifier leur corps.

Parfois, d'anodins mouvements à mes yeux ont déclenché des acclamations du public.
Le combat dure en soi quelques secondes à peine. Tout ne semble qu'être préparation, rituels...
Mais l'euphorie s'est malgré tout emparée de nous et nous n'en avons pas perdu une miette.

vendredi 15 mai 2009

Tokyo en avril....

Le printemps a Tokyo a certes commencé avec les cerisiers en fleurs. Mais il ne s'est pas arrêté là. Les cerisiers ont laissé place a de multiples variétés de fleurs. Ce qui me frappe le plus sont les couleurs. Peut-être sont-elle encore mieux mises en avant grâce à l'esthétisme des jardins japonais, ou peut-être ne s'agit-il là que de ma perception des choses (ou plutôt mon faible pour ces jardins) Cela dit, les photos que j'ai pu prendre courant avril du parc de Shinjuku par exemple n'ont jamais réussi a reproduire la vision que j'en ai eue. Des buissons multicolores qui se succédaient les uns après les autres. Un véritable festival de fushia, de vert et de jaune...
Les jardins des temples ne sont pas en reste. Il suffit d'une balade dans l'agréable quartier ancien de Yanaka pour comprendre cela....

http://www.facebook.com/album.php?aid=250794&id=743615012&l=7a9213a222

Cherry Blossom Girl

J'ai lu a plusieurs reprises que les deux époques les plus prisées des Japonais sont d'une part Hanami au printemps (la contemplation des cerisiers en fleurs) et le Momijigari, (la chasse aux érables rougeoyants). Je dois avouer que je suis extrement heureuse d'avoir pu les experimenter l'une comme l'autre. Le Momijigari brievement lors de mon arrivee en novembre dernier. Mais surtout les sakura qui a debuté avec avant-gout fin fevrier (floraison des pruniers) puis les cerisiers ont pris la releve en mars.

Cela n'avait rien a voir avec ce que j'imaginais. Mon impatience etait si grande que je suis allee reperer les bourgeons dans les semaines qui precedaient les dates officielles de floraison, telle une japonaise aguerrie ! En effet, des historiques annuels indiquant le jour du debut de la floraison des cerisiers, par region/ville principale sont maintenus. Mais il y a egalement, telle la prevision meteo, la prevision de date de debut de floraison, remise à jour on ne peut plus régulièrement!

Le decalage entre les regions est flagrant. Okinawa (les iles sub tropicales japonaises) peuvent voir fleurir leurs cerisiers dès courant janvier, tandis qu'il faut attendre mai pour qu'Hokkaido connaisse ce bonheur. Ce qui est sûr, c'est qu'apres avoir vecu en Europe, il est presque choquant d'habiter un pays qui connait des saisons aussi marquees. Enfin, des saisons quoi. J'ai vraiment connu l'automne, l'hiver, le printemps...et l'été commence a pointer son nez, meme si nous ne vivons pas encore les extremes chaleurs moites et les pluies estivales bien redoutees. Mais ceci est une autre histoire.
Revenons-en a nos fleurs. je m'attendais donc a prendre de belles photos de fleurs, aux abords de temples bouddhistes entoures de jolis parcs. c'est effectivement ce que j'ai fait. Mais j'ai decouvert d'abord qu'il y avait differentes couleurs de fleurs (donc pas uniquement blanches comme je le pensais. disons plutot que je ne m'etais pas franchement pose la question...) ainsi que, tout simplement, differentes varietes de fleurs. (pour plus de details http://www.japan-guide.com/e/e2011_species.html)

Dès les premieres fleurs, les appareils photos sont de sortie, du plus modeste appareil photo de telephone portable jusqu'aux teleobjectifs que les papparazzi n'ont rien a leur envier. S'ensuit alors une espece d'euphorie, qui se concretise par d'immenses pic-nics sous les cerisiers. Les groupes sont organises: places reservees, baches bleues de sol pour s'installer, la biere coule a flot.... on joue de la musique. On s'y installe des le matin, les parcs et jardins sont pris d'assaut. Si les abords des rues jouissent de l'ombrage d'un cerisier, ils ne seront pas epargnés... Et cela, de jour comme de nuit !
Mon energie n'a pas connu de faille: je suis successivement allée aux parcs de Ueno et de Yoyogi, a Shinjuku Gyoen, autour du cimetierre d'Aoyama et sa fameuse allee ombragee (en remontant la rue, il me semblait etre dans un tunel de petal blanc/rose), ou bien encore Inokashira Park dans la banlieue de Tokyo (Kichijoji)
Il est difficile d'avoir une preference entre tous ces parcs. Mon appetit n'etait jamais rassasie. Chacun presentant un caractere qui lui etait propre. Inokashira Park par exemple est un des lieux favoris des japonais, sans aucun doute grâce a son immence lac borde de cerisiers de part en part, et des petits pedalos que l'ont peut louer. La foule bien compacte dans le JR menant a Kichijoji fut mon premier indice, surtout lorsque le train complet se vida a la station. Il aurait ete surperflu de chercher la sortie menant directement au parc. A vrai dire, la meilleure chose a faire etait de fermer les yeux et se laisser porter par la foule jusqu'a l'entree du parc ! Hanami n'est pas la meilleure periode pour se retrouver en solitaire dans les parcs... Ceci etant dit, ma premiere impression fut la deception: pas de pelouse, juste de la terre sur laquelle les gens posent leur baches et dejeunent a l'ombre des cerisiers. Les pedalos en forme de cygnes sont tellement kitsches que ca fait pleurer, la foule est telle que ce n'est pas si agreable. Bref, les photos qui vantent l'endroit sont plus agreables que le lieu lui-meme. Je me sentais flouee. Meme la vision des cerisiers se deversant sur le lac ne rattrappait pas cette impression d'ensemble.
Alors que je me decidais a rebrousser chemin, j'aperçu depuis le petit pont un temple rouge tout au fonds. Cela vaut la peine d'aller y jeter un oeil, par acquis de conscince. Quelle idee judicieuse. Ce petit temple au bord de l'eau est charmant...et offre une agreable vue.... Je reviens sur mon jugement d'ensemble


Le parc de Shinjuku a cependant connu mes faveurs. En témoignent les innombrables photos... Je ne sais si c'etait du a sa belle pelouse bien entretenue, a l'ambience bonne enfant palpable, a la beaute de son jardin japonais, avec son lac sur lequel se refletaient les cerisiers, ou encore a la grande variete de fleurs qui s'y trouvaient, en particulier une variete d'arbre appelee Shidarezakura, une sorte de saule pleureur (peut-on traduire par cerisier pleureur? ). Toujours est-il que c'est avec regret que je le quittais ce jour-là.




dimanche 1 mars 2009

Premières floraisons à Yoyogi parc



Bien que très fréquenté, le grand parc de Yoyogi est un peu tristounet en hiver. En cette dernière journée de février, le ciel est gris, mais je suis heureuse car, pour une fois depuis une semaine, il ne pleut pas.

Les couples promènent leurs chiens, les enfants jouent à cache-cache et les courageux font leur jogging. Et puis tout à coup, après les arbres dénudés, des couleurs. Cela reste très concentré, seuls 4 ou 5 arbres en sont à l'origine.
Mais voilà: le printemps pointe son nez. Et c'est ravissant.
On en redemande.

Plus matinale que le soleil


Que peux-t-on faire un jour de semaine vers 5h du matin à Tokyo, quand toute personne normalement composée dort tranquillement et encore très profondément dans son lit chaud et douillet? Eh bien faire un tour à Tsukiji,le marché aux poissons, pardi! Debout à 4h, après un bonne douche afin de nous faire oublier que l'on aurait préféré rester au pays de Morphée, nous sautons dans un taxi direction le marché. L'objectif: arriver à temps pour la vente aux enchères. Il semble qu'elle soit a 5h30. Bien évidemment,nous étions là 40minutes plus tôt. Ce qui nous a permis d'observer, depuis le tout petit passage où les touristes s'entassent, les centaines de thons soigneusement étalés sur le sol, et minutieusement examinés par les futurs acheteurs (je suppose)
Les photos fusent, mais pas de flash svp. En effet, cela dérange leur travail. D'ailleurs, la mauvaise tenue des touristes a bien failli provoquer la fermeture définitive du marché au public.
Soudain, un homme monte sur un petit tabouret, face à une rangée de poissons, agite une cloche, puis se met à crier, une sorte de litanie que nous ne comprenons évidemment pas, tandis qu'un acolyte à ses cotés prends des notes à la vitesse de la lumière. 5 min plus tard, il descend de son tabouret et répète le même manège devant la rangée de thon suivante et ainsi de suite. C'est qu'il y en a des rangées de thons. Le spectacle vaut le détour. Et surtout de se lever tôt.Mais bonjour la journée qui suit.
Ce que je préconise : poursuivre la vente aux enchères par une petite balade à travers les étalages, puis s'installer au comptoir de l'un des nombreux restos pour déguster les sushis et sashimis les plus frais et les meilleurs du monde à mon goût. Une fois repu, aller se prélasser dans un onsen (et pas aller a la SG pour une journée complète de boulot, comme j'ai eu l'idée saugrenue de faire!!)

samedi 31 janvier 2009

Magnificient


Un proverbe japonais dit: "Si t'as pas vu Nikko, t'as rien vu"
Mais non, c'est pas ca le proverbe.
Don't say 'magnificent' until you've seen Nikko
Mais en essence, on en revient au même: je ne pouvais pas ne pas aller à Nikko.
Après avoir repoussé notre visite d'une semaine pour cause de "tempête" de neige (je mets des guillemets car le terme m'apparait un peu excessif à présent), nous avons décidé de braver la météo et de monter dans le petit train qui nous amènerait a Nikko, à 125 kilomètres de Tokyo, dans les montagnes.
Selon les différents témoignages que j'avais glanés de-ci delà, la température est bien plus basse qu'à Tokyo, et la météo n'était guere prometteuse. Constantes chutes de neige depuis au moins une semaine, températures de -5degrés au plus haut...
Que ne ferait-on pas pour aller voir un temple (des fois je me demande...)
C'est ainsi que nous embarquons dans le petit train depuis la gare d'Asakusa. Le voyage est extrement lent, env 2h30. et le train se remplit gentiment de Japonais, tous avec leur divers picnic etc
Le temps est magnifique, le soleil brille, et les montagnes apparaissent. Les sommets au loin sont enneigés, mais cela s'arrête là.
Arrivés a Nikko, le temps n'est certes pas estival, mais nous sommes loin des températures négatives tragiquement annoncées par la météo.
Et pour ce qui est de la neige..les rayons du soleil perçaient à travers l'épais feuillage du parc de Nikko. -- il faisait beau quoi! Haha! par ci par-là un petit tas de neige, vestige d'une chute remontant à plusieurs jours au bas mot. Un peu déçue (j'avais tellement entendu vanter la beauté de Nikko sous la neige), nous poursuivons après le premier temple. Je n'arrive pas à m'extasier. C'est un temple comme un autre (oui, il semblerait que l'on finisse pas être blasé d'en voir autant, ce que je n'aurais pas crû possible). Mais maintenant que nous sommes là, continuons la visite!
Le ticket inclut la visite d'un petit jardin. Charmant! Adorable. avec son petit pont, son petit étang gelé,... On le regarde sous toutes les coutures avant de pousser plus avant l'aventure.

Tout le site se trouve dans un parc, un peu comme une grande forêt. C'est tellement agréable de marcher dans la nature et se sentir loin de Tokyo, des buildings, des néons et du bruit.

Un tori gigantesque nous indique l'entrée d'un temple plus important. La pagode à 5étages nous coupe le souffle de par ses couleurs et son imposante taille.
Puis nous montons les marches pour accéder au temple. Je ne peux même pas decrire ma surprise et mon émerveillement face à tant de beauté. Il y en avait partout, des petits temples, des tours, des ornements dans tous les sens. Un véritable festival pour les yeux...


http://www.facebook.com/album.php?aid=205230&l=2bc05&id=743615012

mardi 13 janvier 2009

Un dimanche de janvier à Kamakura


Kamakura est avant tout connue pour ses temples (original vous me direz pour le Japon!) et surtout pour son Bouddha géant.
Moi j'ai été séduite par sa plage. Surtout que je ne m'attendais pas à y voir des gens surfer ou faire de la planche à voile. Rappelons tout de même que nous sommes en janvier!!
Photos à l'appui
http://www.facebook.com/album.php?aid=203454&l=97926&id=743615012

Hakone, ou la quête du Mont Fuji

Ma première tentative d'excursion à Hakone fut désastreuse.C'était en octobre, et pourtant, après plusieurs jours de chaleur et de temps dégagé, la météo nous fit défaut. Il y faisait un temps si déprimant qu'il n'avait rien a envier à la Normandie en plein mois de novembre. Froid, pluvieux, ciel bas....
Hakone est pourtant un site hautement touristique, qui offre parait-il une des plus belles vues sur le Mont Fuji. Malgré mon envie devoir Fuji-san autrement que depuis ma chambre, se distinguant pas beau temps derrière les affreux buildings de Tokyo, j'hésitais cependant à franchir de nouveau le cap. Je me laissais tenter, guère convaincue par les prévisions météo (nous avons consulté presque 10sites internet différents dans l'espoir que certains d'entre eux nous confirment ce que nous avions envie d'entendre: le temps sera dégagé...)
Après s'etre levées à l'aube, puis avoir pris 2trains différents et un bus, nous nous somme enfin retrouvées au bord du lac Ashi. Si le temps s'avérait prometteur à la gare de Yumoto Hakone, on ne pouvait pas en dire autant alors que nous nous rapporchions du lac. Le ciel se couvrait de plus en plus. Il n'était certe spas orageux...mais cela n'augurait rien de bon. De fait, alors que nous montions dans le bateau pirate (l'une des nombreuses attractions d'Hakone), le ciel n'était que nuages, que le vent pourtant tenace ne parvenait pas à chasser.
Bien qu'un peu kitsche, cette balade sur le lac fut plutot agréable, et le temps s'améliora. Le ciel bleu s'offrit même à nous alors que nous atteignîmes l'autre bord. Mais pas de Fuji en vue. Le transport suivant tait le funiculaire, qui menait aux fumerolles et autres sources d'eau chaude d'origine volcanique, dans laquelle l'attraction touristique dérivée consiste à faire cuire des oeufset les vendre au public. Je devrais peut-être préciser que l'attraction d'Hakone est d'offrir certe une magnifique vue sur le Mont Fuji (soit disant) mais aussi de permettre aux touristes d'emprunter je ne sais combien de transports aussi différents qu'un bateau pirate, ou encore un bateau comme on en imaginerait traversant le Mississippi, un téléphérique, un tramway etc... la liste parait interminable.
Le trajet en téléphérique offre une vue imprenable sur les montagnes, le lac que nous venions de quitter, et petit à petit, les nuages se dissippant, sur le Mont Fuji. Oh, Miracle! Je reconais que les "hooo" et les "haaa" des Japonais qui nous accompagnaient dans la cabine nous ont mis la ouce à l'oreille. Il était, majestueux, quoiqu'encore timide, à moitié caché derrière les nuages tenaces qui s'emparaient de son sommet.
Arrivés sur le sites des fumerolles, une forte odeur de souffre nous ramena à la réalité. En bonnes touristes, nous avons donc degusté des oeufs durs cuits dans l'eau volcanique (pour dissiper tous les doutes, non, ils n'ont pas un gout particulièrement original. Ce sont des oeufs durs, tous simplement), puis fait un tour sur la montagne. La vue du mont Fuji ne cessait de gagner en clarté. Nous optâmes donc pour une descente par le même chemin, au diable les tramways et autres bus, il nous fallait tenter le tout pour le tout et reprendre le même chemin. Serions-nous assez chanceuses?
Nous le fûmes!
Alors que nous desesperions de voir ce mont Fuji depuis la las, il fit son appartition soudainement, de derrière une moontagne, et s'offrit majestueux, face à notre regard émerveillé...
http://www.facebook.com/album.php?aid=203449&l=fbe50&id=743615012

Envie de Chinois?


Yokohama (qui signifie a côté de la plage) est une ville proche de Tokyo, facilement accessible en JR en à peine 30minutes. Connue pour son Chinatown réputé l'un des plus grands du Japon, j'ai été surprise d'apprendre que c'est aussi la 2eme plus grande ville du Japon, après Tokyo. Et quand on connait la taille des villes japonaises...
Le port est aussi bien agréable, et l'eau est transparente (mais comment est-ce possible??)
Un des points de visite incontournables est bien sûr, le (les?) centre commercial...bref, une bonne occasion pour changer d'air durant l'espace d'une journée.

more pictures http://www.facebook.com/album.php?aid=192985&l=89b05&id=743615012

lundi 12 janvier 2009

Monkey Park

Qui n'a pas rêvé d'un bon onsen un jour d'hiver, alors qu'il était entouré par le froid et la neige. Un onsen est un bain d'eau chaude naturelle...
Nous l'avons rêvé, les singes aussi.... C'est ainsi qu'ils descendent quotidiennement de leur montagne pour aller se prélasser, et s'épouiller les uns les autres, sous nos regards amusés.

Appréciez.
Souriez.
Vous êtes filmés. http://www.jigokudani-yaenkoen.co.jp/

















plus de photos
http://www.facebook.com/album.php?aid=200755&l=fbc60&id=743615012

Shigakogen (Nagano)



















http://www.facebook.com/album.php?aid=200753&l=f213f&id=743615012

Un nouvel an au ski


A peine passé dans la nouvelle année 2009, Francois et moi avons décidé de nous échapper vers la montagne plutôt que de nous livrer à la traditionnelle visite des temples lors du nouvel an. Choix bien judicieux dans la mesure où Tokyo s'avère extrêment calme durant cette periode qui précède et qui suit immédiantement le 1er janvier.
De plus, le temps s'est merveilleusement bien prêté au ski, la neige était belle, les pistes a 3minutes de l'hotel (enfin 10 pour moi qui suis très lente à marcher engoncée dans des vêtements de ski tout en portant skis etc... une question d'habitude je suppose)
la première véritable épreuve (comme tout voyage au Japon, le parcours est semé d'embûches) fut de commander a manger. Nous étions en effet arrivés à l'heure du dejeuner, et une petite pause repas s'imposait avant d'entamer un après-midi de ski. Nous avions beau regarder comment il fallait passer commande, ca ne nous paraisait pas très clair. Un client qui parlait anglais est venu spontanément nous aider, face à notre perplexité visible. Il nous a alors indiqué une machine par laquelle on pouvait commende nos plats et les payer directements. La machine était bien cachée...Contrairement à la pratique habituelle, aucune image ne venait illustrer les noms de plats inscrits en japonais. Sauf pour les pizzas, ce qui, de facon assez surprenante sans doute, guida donc notre choix. J'apportai alors ensuite fierement le ticket si difficilement obtenu, et recu en echange un petit numero en céramique, accompagné d'un long charabia, en japonais, dont ils sont si friants, et que, est-il seulement besoin de le préciser, je n'ai pas compris un traitre mot. Pour récupérer nos plats, le procédé était donc le suivant: la femme derriere le comptoir criait quelque-chose, et la personne appelée venait chercher son plat. L'affaire se corsait donc: quand serions-nous appelés?? Nous avons donc adopté la stratégie suivant: nous lever systématiquement pour demander si le plat était le notre. Au bout de 2 ou 3 rejets, tous les restaurant nous observait avec amusement, et plusieurs repérèrent notre numéro, afin de nous faire signe, discrètement, de rester assis alors qu'elle appelait un quelconque mystérieux chiffre. Notre embarras était partagé. Quand enfin vint notre tour, c'est à peine si tous ne nous applaudirent pas. Cette pizza fut grandement savourée!