samedi 20 juin 2009

Havres de paix en plein coeur de Tokyo

Le compte a rebours a commencé et il me reste tant d'endroits à voir. Je gardais notamment une envie de découvrir de nouveaux jardins, qui sont en général une grande source de plaisir pour moi. Mes amies m'avaient conseillé le jardin Hama-rikyu, et sa maison de thé au milieu du lac. Ce qui est impressionnant c'est d'être entouré de grands buildings modernes, et pourtant se sentir quelques peu préservé de cette aggression citadine, omniprésente à Tokyo. Le petit pont menant à la maison de thé au milieu du lac présente un charme certain, mais je dois reconnaître que j'ai cependant été un peu déçue du jardin en lui-même (je n'ai pas essayé le thé, n'étant pas une grande fan du thé vert). Le jardin est grand, peut-être trop, et il n'offre pas de petits ambiances, de petits recoins sympathique où s'installer à l'ombre pour apprécier le paysage.

En ce sens il est diamétralement opposé au charmant Kiyosumi Koen, que l'on peut découvrir en poussant un peu plus loin sur la Oedo line.

Kiyosumi présente tous les éléments que j'aime retrouver dans un jardin japonais: des petites îles, des zones ombragées et des zones plus decouvertes. Des iso-watari, ces grosses pierres plates disposées dans l'eau et qui permettent de traverser certains endroits du lac. Des grosses carpes et des tortues, des canards, des buissons de plus ou moins grandes tailles... et surtout, clou du spectacle: un jardins d'iris ......


lundi 15 juin 2009

Journee a l'epoque d'Edo

J'approche de la fin de mon séjour au Japon, et mon angoisse est de ne pas en avoir assez profité. J'ai eu beau éplucher plus que scrupuleusement tous les guides et les sites internet a ma disposition, dont le précieux japan-guide, je réalisai il y a peu que j'étais sur le point de passer a cote de Kawagoe. Je ne prétends pas avoir visite tout le Japon (loin de là malheureusement, faute de temps et d'argent...), mais la moindre des choses me semble-t-il est d'explorer tous les sites présentant un quelconque intérêt historique, esthétique, culturel...que sais-je ! dans et aux alentours de Tokyo.

Et Kawagoe remplit largement ces critères. Cette petite ville présente de plus l'appréciable avantage d'etre a une trentaine de minutes de Tokyo en train. La porte a cote finalement!

Je vous fait languir: pourquoi Kawagoe?

Eh bien, car elle présente la particularité de posséder une rue complète de bâtiments en bois, typiques de l'époque d'Edo. En effet, a cette période les bâtiments étaient principalement construits en bois. On comprend facilement que peu aient survécus aux nombreux incendies, tremblements de terres, guerres etc...

La rue touristique de Kawagoe s'appelle Karazukuri en référence aux solides entrepôts (kura) construits a l'époque d'Edo, qui ont servis de modelé a ces bâtiments, magasins... De par son coût particulièrement élevé, ce style de bâtiment ne pouvait appartenir qu'à des personnes extrêmement aisées. La prospérité de Kawagoe a cette époque explique cette quantité relativement impressionnante de bbâtiments, qui abritent aujourd'hui diverses boutiques et restaurants. La balade est très plaisante, bien que la rue soit assez passante.

Il est d'ailleurs agréable de bifurquer et quitter l'artère principale pour se retrouver dans la rue des confiseurs, charmante ruelle a dédales ou enfants et parents s'empressent de goûter et d'acheter différentes confiseries....

lundi 1 juin 2009

Arashiyama


"World cultural heritage site" nous a indiqué un petit vieux japonais qui de façon assez surprenante, est venu spontanément nous parler, en anglais de surcroît, que nous attendions le bus n°11 pour nous rendre à Arashiyama. Le programme de ce dimanche à Kyoto était donc de se rapprocher encore plus de la nature, tout en poursuivant notre quête spirituelle.... enfin, notre visite de temples (et pour moi, surtout et avant tout, prendre l'air loin de Tokyo)!

Après un trajet de près de 45minutes, sur arrivons donc dans la petite ville d'Arashiyama, au coeur d'une région quelque peu vallonnée. Le bus nous dépose devant notre premier temple de la journée: Tenryu-ji. Nous entrons pour découvrir d'abord un petit jardin sec, puis contournons le temple pour nous émerveiller devant un jardin et son lac, dans lequel nagent d'énormes carpes. La sortie nord du parc nous conduit en plein coeur d'une forêt de bambou. C'est incroyables, c'est rafraîchissant, et leur hauteur nous fait tourner la tête. Si quelque-chose m'a bien dépaysée pendant ce week-end, c'est bien cet instant la. Nous poursuivons donc notre chemin. Nous croisons quelques pousse pousse a l'ancienne, des japonaises s'abritant du soleil avec leurs ombrelles,... le chemin que nous suivons est très bucolique, temples et boutiques ponctuent notre parcours. Puis les restaurants. Nous optons pour un restaurant de soba, qui propose notamment des soba au thé vert, très bonnes. Toutes les maisons sont des habitations traditionnelles japonaises, en bois, très jolies, et uniformes. Certaines (souvent converties en restaurant) ont un toit de chaume. Le torii rouge au bout de la route marque la fin de notre excursion. Nous avons marché près de 4heures, et pourtant cela m'a semble si court...
Encore !!



anecdote amusante: nous n'avons vu aucune geisha à Kyoto, mais Arashiyama nous a laissé cette opportunité....

Escapade à Kyoto

Un week-end a Kyoto c'est....

extrêmement frustrant, tant on aimerait y rester plus longtemps, mais également un pur plaisir.

C'est aussi pour les pauvres stagiaires que nous sommes 8heures de voyage dans le car le plus inconfortable que l'on puisse imaginer au Japon, bercé par la voix monotone et monocorde du chauffeur qui sans jamais respirer parle dans son micro réglé au volume maximal sans arrêt pendant 15minutes (chrono en main) à peine le moteur enclenché, s'interrompt exactement une minute pour ce qui je suppose est la traduction en anglais de ce qui vient d'etre dit, puis enchaine à nouveau quelques 5minutes de plus...On se demande si l'on pourra dormir à un moment. Car c'est une dure journée qui nous attend.

Mais le plaisir en est la récompense. Et l'on ne regrette pas.

On ne regrette pas d'arriver à 7h du matin devant la gare de Kyoto, sous le soleil déjà chaud, puis une fois notre ticket de bus acheté, se mettre à la recherche de l'auberge de jeunesse, astucieusement réservée dans le charmant quartier de Gion. (Merci Marine pour la recommendation!) http://www.hostelworld.com/availability.php/IchiEnSou-Guesthouse/Kyoto/26623

Nous deposons nos bagages puis partons à la découverte de la ville. Quelle sensation délicieuse d'avoir Kyoto pour soi, un samedi de mai, à 8h du matin. Le soleil qui n'était pas attendu pour le week-end nous fait même l'honneur de sa présence. Tout commence merveilleusement!

C'est ainsi que nous entreprenons ce qui s'avèrera être une longue et belle promenade. Nous commençons alors tranquillement par Yasaka Shrine, et pursuivons dans l'ensemble de temples et Torii. Les bonzes sont encore en train de préparer l'ouverture du temple et des différentes échoppes. Le parc Maruyama est charmant et tranquille. Cet endroit est le théâtre du fameux festival de Gion, au mois de juillet. Nous poursuivons vers le chemins des philosophes: Tetsugaku no michi. Notre but étant de remonter cette route parsemée de temples jusqu'au Ginkakuji (le temple d'Argent). Nous commençons donc par Konchi-in. Un petit etang et ses nénuphar, un jardin zen, ...et tout cela rien que pour nous. Suit Nanzen-ji, puis rapidement nous commençons à suivre un petit canal, à l'abri des bruits de la ville. On dit que les professeurs de philosophie, l'Ikutaro Nishida et le Hajime Kawakami, qui avaient l'habitude d'enseigner à l'université de Kyoto, ont marché le long de ce chemin Tetsugaku-aucun-Michi ou du chemin de la philosophie tout en contemplant silencieusement.

La balade est non ne peut plus agréable. Nous découvrons avec joie des temples plus ou moins petits, plus ou moins cachés. L'endroit doitêtre à couper le souffle pendant Hanami...

Honen-in était un peu étrange, un peu sauvage. Cela continue tranquillement. Quelques boutiques apparaissent çà et là sur le chemin.
A bout du canal, cela s'agite soudain. Nous revoilà dans la civilisation. Les touristes affluent, les voitures grondent! Nous somme en bas d'une ruelle, charmante au demeurant, mais extrêmement touristiques (donc commerçante) qui mène au Pavillon d'Argent.
Nous y sommes parvenus!!!



Une des clés d'un bon week-end, et de celui-là en particulier: la qualité des compagnons de voyage.Merci Tachfine et Philippe, vous avez parfaitement rempli ce rôle. J'espère que vous avez apprécié autant que moi!