dimanche 2 août 2009

Ce qui va me manquer du Japon

(l'ordre dans lequel les idées apparaissent ne sont pas le résultat d'un classement d'importance...et la liste est loin d'être exhaustive)
  • les bruits de chasse d'eau pré-enregistrés dans les toilettes
  • la voix enregistrée qui répète d'une façon suraiguë "Roppongi, Roppongi!" une fois arrivée a ma station
  • ne rien comprendre a ce qui se passe autour de moi
  • manger des sushis délicieux à deux pas de chez moi
  • me balader le dimanche a Yoyogi, Harajuku puis Omotesando (ou l'inverse)
  • des toilettes propres a chaque station de métro et de train
  • me lever le dimanche matin pour faire un marche aux antiquités et dénicher une estampe ou un dessin sur rouleau dont je rêvais depuis toujours sans vraiment le savoir
  • visiter des temples et des jardins japonais somptueux
  • prendre des photos de fleurs avec successivement mon appareil photo numérique puis mon téléphone portable et ne pas détonner
  • le shabu-shabu dans mon resto fétiche d'Akasaka
  • la ponctualité et la fiabilité des trains et des métros
  • pouvoir rentrer a pas d'heure en toute sécurité


ce qui ne va pas me manquer

  • ne rien comprendre a ce qui se passe autour de moi
  • l'absence de noms de rues
  • la télé japonaise (de toutes façons je ne la regardais pas)
  • de payer une fortune pour manger une pomme
  • l'absence de vols low costs pour se deplacer dans et en dehors du pays
  • que les cinémas sortent les films alors que le monde entier les a déjà en dvd: normal, le film est sorti il y a plus de 6mois déjà
  • vivre sur une île et ne jamais voir la mer, encore moins m'y baigner

samedi 20 juin 2009

Havres de paix en plein coeur de Tokyo

Le compte a rebours a commencé et il me reste tant d'endroits à voir. Je gardais notamment une envie de découvrir de nouveaux jardins, qui sont en général une grande source de plaisir pour moi. Mes amies m'avaient conseillé le jardin Hama-rikyu, et sa maison de thé au milieu du lac. Ce qui est impressionnant c'est d'être entouré de grands buildings modernes, et pourtant se sentir quelques peu préservé de cette aggression citadine, omniprésente à Tokyo. Le petit pont menant à la maison de thé au milieu du lac présente un charme certain, mais je dois reconnaître que j'ai cependant été un peu déçue du jardin en lui-même (je n'ai pas essayé le thé, n'étant pas une grande fan du thé vert). Le jardin est grand, peut-être trop, et il n'offre pas de petits ambiances, de petits recoins sympathique où s'installer à l'ombre pour apprécier le paysage.

En ce sens il est diamétralement opposé au charmant Kiyosumi Koen, que l'on peut découvrir en poussant un peu plus loin sur la Oedo line.

Kiyosumi présente tous les éléments que j'aime retrouver dans un jardin japonais: des petites îles, des zones ombragées et des zones plus decouvertes. Des iso-watari, ces grosses pierres plates disposées dans l'eau et qui permettent de traverser certains endroits du lac. Des grosses carpes et des tortues, des canards, des buissons de plus ou moins grandes tailles... et surtout, clou du spectacle: un jardins d'iris ......


lundi 15 juin 2009

Journee a l'epoque d'Edo

J'approche de la fin de mon séjour au Japon, et mon angoisse est de ne pas en avoir assez profité. J'ai eu beau éplucher plus que scrupuleusement tous les guides et les sites internet a ma disposition, dont le précieux japan-guide, je réalisai il y a peu que j'étais sur le point de passer a cote de Kawagoe. Je ne prétends pas avoir visite tout le Japon (loin de là malheureusement, faute de temps et d'argent...), mais la moindre des choses me semble-t-il est d'explorer tous les sites présentant un quelconque intérêt historique, esthétique, culturel...que sais-je ! dans et aux alentours de Tokyo.

Et Kawagoe remplit largement ces critères. Cette petite ville présente de plus l'appréciable avantage d'etre a une trentaine de minutes de Tokyo en train. La porte a cote finalement!

Je vous fait languir: pourquoi Kawagoe?

Eh bien, car elle présente la particularité de posséder une rue complète de bâtiments en bois, typiques de l'époque d'Edo. En effet, a cette période les bâtiments étaient principalement construits en bois. On comprend facilement que peu aient survécus aux nombreux incendies, tremblements de terres, guerres etc...

La rue touristique de Kawagoe s'appelle Karazukuri en référence aux solides entrepôts (kura) construits a l'époque d'Edo, qui ont servis de modelé a ces bâtiments, magasins... De par son coût particulièrement élevé, ce style de bâtiment ne pouvait appartenir qu'à des personnes extrêmement aisées. La prospérité de Kawagoe a cette époque explique cette quantité relativement impressionnante de bbâtiments, qui abritent aujourd'hui diverses boutiques et restaurants. La balade est très plaisante, bien que la rue soit assez passante.

Il est d'ailleurs agréable de bifurquer et quitter l'artère principale pour se retrouver dans la rue des confiseurs, charmante ruelle a dédales ou enfants et parents s'empressent de goûter et d'acheter différentes confiseries....

lundi 1 juin 2009

Arashiyama


"World cultural heritage site" nous a indiqué un petit vieux japonais qui de façon assez surprenante, est venu spontanément nous parler, en anglais de surcroît, que nous attendions le bus n°11 pour nous rendre à Arashiyama. Le programme de ce dimanche à Kyoto était donc de se rapprocher encore plus de la nature, tout en poursuivant notre quête spirituelle.... enfin, notre visite de temples (et pour moi, surtout et avant tout, prendre l'air loin de Tokyo)!

Après un trajet de près de 45minutes, sur arrivons donc dans la petite ville d'Arashiyama, au coeur d'une région quelque peu vallonnée. Le bus nous dépose devant notre premier temple de la journée: Tenryu-ji. Nous entrons pour découvrir d'abord un petit jardin sec, puis contournons le temple pour nous émerveiller devant un jardin et son lac, dans lequel nagent d'énormes carpes. La sortie nord du parc nous conduit en plein coeur d'une forêt de bambou. C'est incroyables, c'est rafraîchissant, et leur hauteur nous fait tourner la tête. Si quelque-chose m'a bien dépaysée pendant ce week-end, c'est bien cet instant la. Nous poursuivons donc notre chemin. Nous croisons quelques pousse pousse a l'ancienne, des japonaises s'abritant du soleil avec leurs ombrelles,... le chemin que nous suivons est très bucolique, temples et boutiques ponctuent notre parcours. Puis les restaurants. Nous optons pour un restaurant de soba, qui propose notamment des soba au thé vert, très bonnes. Toutes les maisons sont des habitations traditionnelles japonaises, en bois, très jolies, et uniformes. Certaines (souvent converties en restaurant) ont un toit de chaume. Le torii rouge au bout de la route marque la fin de notre excursion. Nous avons marché près de 4heures, et pourtant cela m'a semble si court...
Encore !!



anecdote amusante: nous n'avons vu aucune geisha à Kyoto, mais Arashiyama nous a laissé cette opportunité....

Escapade à Kyoto

Un week-end a Kyoto c'est....

extrêmement frustrant, tant on aimerait y rester plus longtemps, mais également un pur plaisir.

C'est aussi pour les pauvres stagiaires que nous sommes 8heures de voyage dans le car le plus inconfortable que l'on puisse imaginer au Japon, bercé par la voix monotone et monocorde du chauffeur qui sans jamais respirer parle dans son micro réglé au volume maximal sans arrêt pendant 15minutes (chrono en main) à peine le moteur enclenché, s'interrompt exactement une minute pour ce qui je suppose est la traduction en anglais de ce qui vient d'etre dit, puis enchaine à nouveau quelques 5minutes de plus...On se demande si l'on pourra dormir à un moment. Car c'est une dure journée qui nous attend.

Mais le plaisir en est la récompense. Et l'on ne regrette pas.

On ne regrette pas d'arriver à 7h du matin devant la gare de Kyoto, sous le soleil déjà chaud, puis une fois notre ticket de bus acheté, se mettre à la recherche de l'auberge de jeunesse, astucieusement réservée dans le charmant quartier de Gion. (Merci Marine pour la recommendation!) http://www.hostelworld.com/availability.php/IchiEnSou-Guesthouse/Kyoto/26623

Nous deposons nos bagages puis partons à la découverte de la ville. Quelle sensation délicieuse d'avoir Kyoto pour soi, un samedi de mai, à 8h du matin. Le soleil qui n'était pas attendu pour le week-end nous fait même l'honneur de sa présence. Tout commence merveilleusement!

C'est ainsi que nous entreprenons ce qui s'avèrera être une longue et belle promenade. Nous commençons alors tranquillement par Yasaka Shrine, et pursuivons dans l'ensemble de temples et Torii. Les bonzes sont encore en train de préparer l'ouverture du temple et des différentes échoppes. Le parc Maruyama est charmant et tranquille. Cet endroit est le théâtre du fameux festival de Gion, au mois de juillet. Nous poursuivons vers le chemins des philosophes: Tetsugaku no michi. Notre but étant de remonter cette route parsemée de temples jusqu'au Ginkakuji (le temple d'Argent). Nous commençons donc par Konchi-in. Un petit etang et ses nénuphar, un jardin zen, ...et tout cela rien que pour nous. Suit Nanzen-ji, puis rapidement nous commençons à suivre un petit canal, à l'abri des bruits de la ville. On dit que les professeurs de philosophie, l'Ikutaro Nishida et le Hajime Kawakami, qui avaient l'habitude d'enseigner à l'université de Kyoto, ont marché le long de ce chemin Tetsugaku-aucun-Michi ou du chemin de la philosophie tout en contemplant silencieusement.

La balade est non ne peut plus agréable. Nous découvrons avec joie des temples plus ou moins petits, plus ou moins cachés. L'endroit doitêtre à couper le souffle pendant Hanami...

Honen-in était un peu étrange, un peu sauvage. Cela continue tranquillement. Quelques boutiques apparaissent çà et là sur le chemin.
A bout du canal, cela s'agite soudain. Nous revoilà dans la civilisation. Les touristes affluent, les voitures grondent! Nous somme en bas d'une ruelle, charmante au demeurant, mais extrêmement touristiques (donc commerçante) qui mène au Pavillon d'Argent.
Nous y sommes parvenus!!!



Une des clés d'un bon week-end, et de celui-là en particulier: la qualité des compagnons de voyage.Merci Tachfine et Philippe, vous avez parfaitement rempli ce rôle. J'espère que vous avez apprécié autant que moi!

mercredi 20 mai 2009

Sortez vos masques

Dans un pays ou le port du masque est de rigueur, pandémie ou pas, hiver comme été, on est un peu surpris d'être concernés par le phénomène de la "grippe porcine"
D'abord parce que dans la pensée générale, le Japon est avant tout une île. Comme si de nos jours cela signifiait encore quelque-chose.
Les journaux internationaux exposent depuis peu donc les photos de ces hommes d'affaires portant des masques en se rendant au travail. http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/portfolio/2009/05/19/grippe-a-au-japon-173-cas-confirmes_1195046_3216.html#ens_id=1185166

La belle affaire ! Il font ça toute l'année! Il serait plus inhabituel de photographier des "gaijin" se prêtant a la pratique nippone
cela dit, il est vrai que quelques mesures ont déjà été mises en place. Outre les divers messages de prévention diffuses par les ressources humaines et autres départements de communication des entreprises (qui restreignent notamment les voyages d'affaires vers les régions touchées, et mettent en quarantaine leurs employés de retour de pays tels que le Méxique), on trouve par exemple une incitation a se désinfecter les mains en toute occasion.
Ainsi, lors du tournoi de sumo qui a eu lieu a Tokyo pendant une quinzaine de jours, nous nous sommes vus obliges de nous désinfecter les mains avant d'entrer dans le stade (une excellente initiative selon moi, qui devrait perdurer au-dela du risque de pandémie) des distributeurs de désinfectant ont également été installes dans le hall du Ark Mori Building (c'est la tour dans laquelle je travaille dans le quartier d'Akasaka)

Reste cependant, mais ce n'est que mon point de vue, que les mesures semblent grandement reposer sur la bonne volonté des résidents du Japon, et sur leur auto-discipline.

samedi 16 mai 2009

Sumo

La sortie scolaire du samedi après-midi cette semaine a eu lieu à Ryogoku, au Kokugikan, le stade où se déroulent les matches de sumo. A Tokyo, ceux-ci ont lieu 3 fois par an: janvier, mai et septembre.

La cérémonie débute dès le matin à 8h30 avec les plus jeunes et moins expérimentés ("Jonokuchi"-"Makushita"), pour se finir à 18h avec les grands noms de la discipline.

Nous étions relativement bien placés, ce qui permet de suivre les matches avec plus d'interêt je pense, qu'à l'étage où l'on est certes mieux assis (enfin, assis sur des chaises), mais bien plus loin du ring. Nous étions donc placés sur des coussins au sol (on a vu plus confortable...)
Comme nous n'avions pas en tête de réperer les potentielles futures stars du sumo, nous sommes arrivés juste à temps pour les matches des seniors "Wakuuchi"

Il a déjà été question de la difficulté d'appréhender une autre culture. Les matches de Sumo en sont un des exemples frappants.

Il y a tout un cérémonial de danse, et autres rituels. Les lutteurs jettent ainsi du sel sur le ring. J'ai donc appris que le sel est dit posséder des vertus purificatrices. Les 2 lutteurs jettent ainsi du sel dans l'air pour purifier le ring tel un lieu sacré.

Si j'ai bien compris, ils tapent le ring du pied pour écraser les mauvais esprits et boivent de petites gorgées d'eau pour purifier leur corps.

Parfois, d'anodins mouvements à mes yeux ont déclenché des acclamations du public.
Le combat dure en soi quelques secondes à peine. Tout ne semble qu'être préparation, rituels...
Mais l'euphorie s'est malgré tout emparée de nous et nous n'en avons pas perdu une miette.